dimanche 25 octobre 2009

COMPTE – RENDU N°3 : VIEUX COCHONS DU SCUF – ORSAY

COMPTE – RENDU N°3 : VIEUX COCHONS DU SCUF – ORSAY

Samedi 17 octobre 2009



Score : 17 - 11

Terrain : entre périph et fourrière

Pelouse : toujours aussi solide sur sa base

Température : bien sous tous rapports

Humidité : dans les bidons

Supporters : Dracul, Kinkin et Babar

Participants : feuille de match complète

Capitaine : Honoré puis Toinard

Points : 3 essais (Dufaure, Titi et Champion), 1 transformation (Toinard)

Homme du Match : Antoine Chambaz

Corbier d’Or : Le Président Marco pour s’être fait charrier par l’arbitre qui estimait qu’il n’avait pas le physique pour jouer 9 en fin de match.



Retour sur un léger passif

Ah nos amis d’Orsay. Quel plaisir de les retrouver. Pour ceux qui auraient la mémoire courte et pour ceux qui nous auraient rejoints pour cette nouvelle saison, sachez qu’Orsay à Pâques en ½ finale de coupe avait eu la piteuse idée d’aligner une partie de ses joueurs de Fédérale 3 et/ou de la réserve histoire d’élever le niveau de jeu de leur piètre équipe 3 et de nous barrer l’accès à la finale de la coupe. Mais ce n’est pas tout. Ils avaient eu aussi la bêtise de reporter maintes fois le match de championnat pour au final ne pas le jouer mais faire jouer les péréquations en fin de championnat ce qui ne leur permettait même pas de se qualifier dans le dernier carré. Bref, Orsay sont nos amis et y’avait de la revanche dans l’air.



Le score final acquis à la mi-temps

17 – 11, c’est le score après 40 minutes de jeu mais c’est aussi le score à la fin du match. Je vous laisse imaginer cette 2e mi-temps avec des Cochons volontaires pour planter un 4e essai histoire de glaner le bonus offensif et des gars d’Orsay qui ne le souhaitent pas histoire de conserver le bonus défensif mais qui ont aussi des velléités de marquer histoire de repartir chez eux, là-bas loin de la capitale, avec la victoire en poche.

Mais avant cela, il y eut la visite de Babar que nous avions vu pour la dernière fois dans un camion de pompiers à Vincennes et le départ précipité de Georges qui se déchira pendant l’échauffement un muscle dont lui-même ne soupçonnait pas l’existence. Quentin accéléra donc les étirements histoire d’être fin prêt pour en découdre en lieu et place de Georges. Pour le reste, équipe type ou presque menée par le ramasseur en chefs de champignons alias Franck Honoré qui passe son temps à nous énerver sur Facebook en exposant ses trophées de ramassages dominicaux de bolets pendant que la plupart d’entre nous essayons vaguement de venir un infâme Maroilles que seul Kinkin est capable d’ingurgiter au petit-déjeuner avec un bol de Ricorée. Pardon je m’égare.

Tout ça pour dire que nous eûmes le droit au discours d’avant match, rondement mené et rôdé et maintes fois répété le matin même dans son garage devant le rétroviseur de sa vieille 103 SP qui se meurt entre une binette et une pioche juste à côté des paniers qui lui servent chaque dimanche à la dite récolte.

Je m’égare encore. Bref, ça part, le coup de sifflet est donné par un arbitre que je ne me permettrai pas de qualifier ici même mais qui ne doit avoir dans sa vie que 80 minutes par semaine pour se sentir le patron. C’est dire s’il en abuse. Cette première mi-temps est globalement équilibrée et ce sont les gros qui font donner le la sur une touche trouvée sur leurs 5 mètres par votre serviteur. Leur premier sauteur troublé par mon annonce farfelue composée d’un chiffre et du nom de leur sponsor saute haut puis redescend. C’est là qu’Antoine décide de prendre de la hauteur pour s’emparer de la gonfle. A la descente, tout le monde est là. Un coup à droite, un coup à gauche et tout ce gros monde s’écroule dans l’en-but et quand tout le monde se relève, on découvre que c’est Philippe Dufaure qui a le ballon et la gueule écrasée dans le synthétique.

Les deux autres essais sont à mettre sur le compte des ¾ dont deux qui se tirent la bourre pour être sur la plus haute marche du podium, Titi et Champion. Cette fois, pas de jaloux, ils marquent chacun le leur sur une classique ouverture de Quentin, la balle à l’aile, la vie est belle. Crochet, retour intérieur, double croisée, ligne droite, jonglage avec la ligne de touche, raffut et hop…dans l’en-but.

De leur côté, Orsay en plante un assez facilement alors que notre ligne de ¾ est régionalement connue pour ne pas laisser passer grand monde. Là, mésentente, plaquage aux abonnés absents et hop pas très loin des perches. Deux pénalités là-dessus et direction la pause eau de source.



La guerre de tranchées

Rappelez vous Pouchet il y a quelques années. Un beau et grand terrain de boue qui sentait la rose mais uniquement le 10 Mai 1981. Le reste du temps, c’était l’enfer pour les machines à laver et le pressing. Tout ça pour dire que l’on aurait eu du mal à imaginer ces mêmes 40 minutes de guerre de tranchées sur un tel terrain. Sur du synthétique, ça s’apparente presque à des vacances. Exténuantes certes mais dans les conditions que nous vivons aujourd’hui, le jeu n’est plus le même. Globalement, nous n’avions pas pris suffisamment le large pour nous la jouer détendus car un essai transformé de leur côté et ils remportaient les 4 points. Là encore, équilibre global. On va chez eux, ils viennent chez nous et sinon, ça joue des 40 aux 40. Evidemment, ce n’est pas la plus belle mi-temps de notre histoire mais nous retiendrons qu’avec du cœur, nous avons réussi à ne rien changer au tableau d’affichage. Du cœur et du sacrifice. Pour s’en convaincre, il suffit de voir Jean-Mi se jeter comme un mort de faim sur le 3 adverse. Pour ceux qui n’étaient pas là, Jean-Mi, 1m62, 60 kilos. En face, Jean-Luc (le prénom a été volontairement changé par la rédaction pour que ce dernier ne subisse pas les quolibets de ses partenaires pendant au minimum 3 ans), 1m95, 145 kg de surcharge staturo-pondérale inquiétante pour tout diététicien qui se respecte. Sur une pénalité vite jouée, Jean-Luc décide de partir à l’assaut de nos gros. Sur son chemin, il voit arriver Jean-Mi qui si ce dernier se mettait derrière Jean-Luc, ne serait visible par personne. Pratique pour jouer à cache-cache. Jean-Luc, donc, voit arriver vers lui, notre talonneur au physique de 9. Il se dit fort justement qu’il ne va en faire qu’une bouchée ou le laisser s’agripper à son mollet droit pour le traîner ensuite sur 40 mètres. Au lieu de cela, Jean-Mi le désosse aux jambes et le fait tomber. D’aucun disent que la chute aurait fait le synthétique se gondoler. Voilà, c’était juste un exemple du sacrifice de chacun pendant ces 40 minutes pour conserver le score. On en restera là en regrettant simplement de leur offrir un point de bonus défensif qui peut compter en fin de saison.

Pour Jean-Mi, la phrase de fin de compte-rendu « même pas mal ! ». Respect.



C'est tout pour aujourd'hui et la prochaine fois...ça sera pire.





Philippe Toinard







PS : il me reste toujours des compils des CR de l'an passé, imprimés, mis en page, reliés...pour ceux qui ne l'auraient pas. Merci de m'envoyer votre adresse postale pour que je vous l'expédie.

mardi 20 octobre 2009

lundi 19 octobre 2009

COMPTE – RENDU N°2 : ANTHONY - VIEUX COCHONS DU SCUF Samedi 10 octobre 2009

COMPTE – RENDU N°2 : ANTHONY - VIEUX COCHONS DU SCUF Samedi 10 octobre 2009

Score : 10 - 51
Terrain : champêtre au milieu d’un parc ; encore une fois trop d’O² ; nous ne bénéficions pas de notre taux habituel de CO² et de plomb que le périph nous octroie généreusement sur notre pré en polypropylène de Pouchet…
Pelouse : grasse et bosselée
Température : l’été indien perdure…
Humidité : sous les aisselles
Supporters : aux abonnés absents ; quelques anthonyens et des promeneurs du parc avec leur marmaille
Participants : 16 pas un de plus…
Capitaine : Philippe ‘la plume légère’ Toinard
Points : 2 essais (Titi et Champion) et c’est tout, mais c’était déjà très bien !
Homme du Match : Vania, Un Dufaure barbu (M.B), Denis, Antoine de retour de Californie, Fred, Manu le 3ème ligne centre technique, Lolo et Benjamin les 3èmes lignes improvisés, Toinard, Quentin, Julien Noble, Georges, Champion, Titi, Arnaud et votre dévoué Jean-Mi, soit l’ensemble des courageux qui ont eu, déjà, le mérite de venir et, surtout, la vaillance pour s’envoyer jusqu’au terme d’un match improbable et déséquilibré. Ils sont tous, d’ores et déjà, sélectionnés pour la tournée en Argentine !
Corbier d’Or : Julien pour avoir oser taper un coup de pied (contré pour un essai adverse…) après une énième inspiration périlleuse d’Arnaud qui se jette pour sauver un ballon qui avait la douce idée de filer en touche… Distinction non pas pour l’erreur technique, mais pour avoir encore l’immaturité de jouer après les arabesques de Corbier !
Corbier de Plomb : récompense exceptionnelle pour la clique de dirigeants, Marco et son acolyte néophyte Jean-Mi, qui ont réussi le tour de force de passer à deux doigts d’un forfait, le jour où il n’y avait qu’un seul match officiel au menu des 150 licenciés seniors du SCUF…


Chronique d’un forfait (presque… ) annoncé
Samedi dernier, notre cher président annonce à votre dévoué rédacteur qu’il devra se charger de la gestion administrative du prochain match. Le boss était convoqué à St Malo pour fêter l’anniversaire de Florence (vous savez, la cheville ouvrière de la présidence Mirjol).
Lundi matin, Marco annonce par mail que le match est annulé ; mon intronisation est déjà caduque… et chacun pouvait, contre un samedi à IKEA, enfin négocier en position de force pour obtenir une gâterie baveuse avant de s’endormir.
Rebondissement jeudi. C’était le match de la 3 jeunes qui était annulé, pas le nôtre !
Marco rameute les troupes d’un mail rectificateur. Les concubines et épouses se désolent de leur après-midi bleue et jaune évanoui pendant que le goret repense avec satisfaction à sa gâterie devenue scandaleusement usurpée.
Je reprends donc du service et me charge alors de recevoir les réponses par mail.
Vendredi soir, à 21h, votre serviteur constate avec horreur qu’il n’obtient que 13 présents !
Le portable chauffe et, après 72 appels, le total monte à 14…
A 22h30, face au désastre annoncé, et grâce aux conseils avisés de Dracul, je mets mon honneur de côté et lance un S.O.S. à notre suave Laguerre. Plus de joueurs présents quelques instants auparavant à l’entraînement ! Chou blanc !
Je retrouve notre doux Laurent le lendemain à 12h à Pouchet pour une macédoine de licences et d’appels. En vain ! Comble de malheur, notre secrétaire en sucre m’apprend que Nico Corcia n’a écopé que d’un jaune et peut donc rejouer. Sauf, qu’après renseignements, il se trouvait à Mikonos en pleine réconciliation sodomite avec le 8 de l’A.D.P..
Nous obtenons quand même une victoire : Benjamin Ravasi, un scufiste de 20 ans traîne sur la touche pour s’occuper des benjamins du club. Je l’embarque de force et sans sac au nom de la patrie porcine en danger. Nous sommes donc 15 mais il manque encore un joueur habilité 1ère ligne pour éviter le forfait…
A 14h30, coincé sur le périph avec Benjamin et alors que 13 cochons se rongent déjà les crocs à Anthony, je reçois l’appel salvateur de la part du président qui barbote dans les caniveaux malouins. Après un renvoi de chouchen, il a réussi à convaincre Philippe Dufaure de zigouiller les horribles marmots de l’anniversaire de son fils et de filer dare-dare en vélo dans la banlieue Sud. 16 ! Gagné !...
A condition que le talonneur et apprenti-dirigeant ainsi que le juvénile Benjamin arrivent à se dépêtrer du trafic ! Ce qui repousse leur arrivée à 15h30 soit trente minutes après l’horaire officiel…
Heureusement, l’arbitre et Anthony sont bienveillants. Chacun s’affaire à équiper Benjamin et je me désigne unique remplaçant pour remplir la feuille de match pendant que 15 gorets épuisés par 75 minutes d’échauffement débutaient enfin la partie !
Rendu sur la touche, votre pseudo-dirigeant peut enfin admirer les 15 vaillants cochons et, tout particulièrement, un Dufaure déchaîné et barbu (pour échapper aux forces de police suite au massacre des camarades de son fils).

Sur le pré
Concernant le match, je dois avouer que mes émois du jour ont certainement embué ma capacité d’analyse. De plus, je n’ai pas vu les 10 premières minutes qui, d’après les dires des spectateurs, étaient tout à l’avantage des locaux.
Il faut dire, qu’ayant dépanné la réserve pour la première journée contre ce même club, je reconnaissais beaucoup de visages adverses. Eh oui, Anthony est un club avec des dirigeants avertis : ils savaient que la 3ème div faisait relâche…
Nous étions donc opposés à une équipe jeune, bien organisée et dynamique.
Nous n’avions pas de touche, pas de banc mais du courage à revendre. A l’image d’un Georges hargneux et d’un Benjamin increvable, chacun mit du cœur à l’ouvrage.
Au bout de 25 minutes, Anthony avait deux essais dans son escarcelle mais ils avaient dû se les peler.
Et, sur un ballon de récup, Quentin faisait chanter les gazelles jusqu’à Titi qui, à deux mètres de la ligne, débordait le dernier défenseur d’un magnifique cadrage-emboutissement tète baissée!
Le jeu s’équilibrait alors, même si les locaux aplatissaient encore quelques essais grâce à leur bon jeu dans la défense, les rares fois qu’ils la franchissaient.
Les porcins continuaient à produire un jeu cohérent récompensé par un débordement ahurissant de Matthieu Champion qui jonglait avec la touche et les adversaires sur 60 mètres ; gloire à lui et à ses avants qui le soutenaient moralement 80 mètres plus loin…
La fin du match fut héroïque, car, à l’heure où Anthony faisait rentrer des bestiaux frais et rutilants, nos gorets épuisés ne leur permirent d’inscrire des essais qu’après de multiples temps de jeu.
Notre bière fut bien celle des braves et, si la victoire n’est pas inscrite sur la feuille de match, elle restera gravée dans les cœurs porcins.

Morale
La vaillance, c’est bien beau, mais, on accepterait volontiers, samedi prochain, un infâme hold-up… à 22 !

Jean-Mi, pseudo-lanceur, pseudo-rédacteur et pseudo-dirigeant.

P.S. : Philippe, tu as le droit de corriger mes propos prétentieux par tes saillies avisées !

jeudi 8 octobre 2009

COMPTE – RENDU N°1 : VIEUX COCHONS DU SCUF – AEROPORTS DE PARIS

COMPTE – RENDU N°1 : VIEUX COCHONS DU SCUF – AEROPORTS DE PARIS

Score : 27 - 11
Terrain : accessible désormais à pied
Pelouse : le synthétique, c’est fantastique
Température : l’été indien est parmi nous
Humidité : contenue dans des bidons
Supporters : Lancelot Toinard et sa maman, Dracul et François
Participants : le compte est bon
Capitaine : Nico Corcia puis Philippe Toinard
Points : 3 essais (Crochet, Titi et Gallaire), 3 transformations (Toinard), 2 pénalités (Toinard).
Homme du Match : Jean-Mi.
Corbier d’Or : Corbier pour un contrôle du ballon au pied qui se transforme en passe qui file en touche !

La joie des vestiaires
Il régnait dans les deux vestiaires attribués aux Vieux Cochons, une sorte d’insouciance. On aurait pu imaginer qu’après six mois de trêve estivale, on retrouve 22 tronches gravées dans la concentration, les lèvres serrées, les yeux exorbités, le corps prêt à partir au combat. Au lieu de cela, Denis exhibait son corps sec et bronzé et son slip d’avant-guerre, Manu questionnait tout le monde sur les nouvelles règles (seize mois sans jouer, y’a forcément du changement), Nico Corcia tentait de refiler des cartouches de clopes à 30 € tout en nous faisant fantasmer sur sa future vie outre-atlantique et Titi nous faisait à la fois rire et stresser quand il arriva en nous indiquant qu’il avait déjà un match de rugby dans les jambes joué le matin même.
Insouciants jusqu’au coup d’envoi
Dotés de nouvelles chaussettes roses (5 € pièce), les 22 firent leur entrée en ordre dispersé. Votre serviteur entraînait Corbier sous les chandelles, Manu dépliait ses articulations, Walter vérifiait ses straps pendant que Lolo essayait de convaincre tout le monde qu’il fallait s’échauffer. En gros, chacun en faisait un peu à sa tête d’autant que le capitaine discutait avec l’arbitre, qui semble ne jamais avoir reçu l’Oscar du rire et qui à priori ne sera même, jamais nominé.
Finalement, 30 minutes avant le coup d’envoi, tout le monde finit par se resserrer. Les combinaisons en touche sont travaillées, en l’absence de Kinkin et de Nivoix, fallait tout reprendre à zéro. Les ¾ de leur côté travaillent aussi les lancements. Un petit mot du capitaine pour nous rappeler qu’on peut encore faire mieux que l’année dernière et rappeler au passage que les gars d’ADP n’ont jamais été reconnu pour leur fair-play mais plus pour leur faciliter à dégainer les poings à tout moment.
Dix minutes à prendre la foudre
Malgré quelques récents départs, les 22 Cochons présents se connaissent. Et pourtant, ou plutôt comme souvent, personne ne se trouve pendant les dix premières minutes. Le temps de se rappeler le prénom du voisin et hop les ¾ centre d’ADP réussissent leur première percée qui les mènent de la ligne médiane à nos 22. Y’a le feu mais les ¾ veillent et cette première tentative échoue. Quelques minutes plus tard, ils sont de retour en partant du même endroit et une fois de plus stoppés sur les 22. L’homme en jaune siffle la première pénalité du match qui passe à côté des poteaux. Deux autres suivront quelques bouffés d’air plus tard mais là encore, le buteur d’ADP rate tout. Nous ne sommes pas dans le rouge mais franchement dominés et pris de vitesse.
La machine est en marche
On croyait les Cochons grippés, il n’en est rien. Avec l’intelligence qu’on leur connaît, les Cochons laissent passer l’orage avant de poser leur jeu et de passer une grande partie de la fin de cette première mi-temps dans les 40 adverses. Les touches fonctionnent pas trop mal, les mêlées sont gagnées sur nos introductions, le 9 adverse ne suit pas sur les introductions me facilitant ainsi grandement les lancements de jeu pour les ¾. Des ¾ dirigés par Quentin en 10. Un poste qui lui va comme un gant car au final les centres ne sont pas 2 mais 3. Quentin n’est pas à ce poste pour chercher des touches ou orchestrer l’attaque. Il y joue pleinement un jeu de centre permettant ainsi systématiquement sur les prises de balle de gagner de précieux mètres au lieu de faire le classique « I take, I give ». Et c’est ce qui mène au premier essai. Sortie de mêlée, ouverture sur Quentin qui avance, Titi arrive en gueulant un gargarisme d’onomatopées totalement incompréhensibles. Vous l’aurez compris, c’est une feinte, la balle est en fait prévue pour Lolo qui arrive lancé comme un boulet face à une ligne de ¾ encore en train de déchiffrer les onomatopées de Titi. Lolo se retrouve avec deux nettoyeurs d’avions sur le paletot et malgré leur présence, écrase la gonfle derrière la ligne. Essai transformé par votre serviteur et hop 7 – 0. Puis 10 – 0 pour une pénalité sur les 25 mètres car le personnel de piste commence à voir rouge et multiplier le nombre de fautes. A ce propos, retenons la phrase de Manu qui se fait lui aussi siffler pour ne pas avoir été sur ses appuis dans un regroupement « ah bon, c’est une nouvelle règle ? ». Euh Manu, comment te dire ? Oui, c’est une règle désormais mondialement connue.
Ouverture de la boîte à gifles
Ils ne sont que 19, sont connus pour foutre systématiquement la merde quand ils ne mènent pas et sortir la boîte à gifles. Ce n’est donc pas une légende et les 40 mn de la deuxième mi-temps furent un calvaire pour l’homme en jaune qui en a vu de toutes les couleurs. Du blanc, du jaune et du rouge. A tel point que l’on ne savait jamais combien nous étions réellement sur le terrain et à combien les mêlées pouvaient être jouées. Ajoutez à cela un capitaine adverse qui passait son temps à cafter tout ce qui l’énervait à l’arbitre et ce dernier les prit définitivement en grippe jusque la fin du match. Le match justement. Entre deux coups de poings, deux coups de pieds, deux « je t’encule », « t’es qu’une pédale » et « c’est ce ta femme me répétait ce matin », il y a eu un peu de jeu et comme l’an passé, nos gazelles se sont montrées sous leur plus beau jour. Titi en premier qui distribua un nombre de cartes d’embarquement incroyable sur 40 mètres avant d’aller aplatir imité quelques minutes plus tard par Florent et ses cheveux de plus en plus longs. De leur côté, avec un nouveau buteur aussi mauvais que son petit camarade de la première mi-temps, ils ne nous inquiétèrent que 33 secondes et huit centièmes quand leur capitaine sur une pénalité vite jouée à 5 mètres de l’en-but vint s’encastrer dans les pieds de nos avants, glissant au passage la balle derrière la ligne, entre deux jambes.
La suite, des noms d’oiseaux, des expulsions, un blessé sur mêlée relevée, un président qui en jeta de rage sa bouteille d’eau dans la tête du dit blessé et un arbitre qui finalement abrège ses propres souffrances en sifflant trois minutes avant la fin de temps réglementaire. Les tractations d’après match et les échanges de billets de 5 € (la vente des chaussettes) firent passer la pilule à cet homme en jaune qui faillit déclarer match arrêté pour violence ce qui n’aurait arrangé personne. Finalement, c’est match gagné pour nous et des économies de bière réalisées puisque nos adversaires ne daignèrent pas venir partager le verre de l’amitié en face du Roi Duc fermé exceptionnellement pour mariage de la fille du patron.


C'est tout pour aujourd'hui et la prochaine fois...ça sera pire.


Philippe Toinard