lundi 12 juin 2017

S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy

S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy
Samedi 4 mars 2017 à 19h00 sur la « pelouse » de Pouchet

Score : 32-7

Drancy… Ah, Drancy, encore et toujours. D’aussi loin que remonte ma mémoire de vieux cochons, cette équipe nous a systématiquement battu depuis qu’on les rencontre en championnat du samedi. En finale d’une coupe pam-pam, en demi-finale de championnat, en championnat tout court. Chez nous, chez eux, la rengaine était la même : défaite ! Notre bête noire en somme. Certes ils sont abonnés à nous sortir quelques joueurs de derrière les fagots de leur équipe réserve ou première qui n’a jamais facilité les choses. Comme au mois de décembre dernier lors de notre lourde défaite. Mais enfin, cela ne suffit pas à expliquer cette éternelle spirale de défaites qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. « Semblait » ? Oui, jusqu’à ce samedi 4 mars !

Et pourtant, on ne peut pas dire que ce match se présentait sous les meilleurs auspices. Le vendredi soir encore nous n’étions que 16 sur la feuille, comme nous le rappelait dans un mail notre Flo « de Gaulle » Palomarès. Lui son appel du 18 juin c’est désormais tous les vendredis. Version roumaine : « s’iou plaît, un joueur ou deux pour demain, s’iou plaît ». Car c’est vrai que cette année est compliquée en termes d’effectif. Mais son abnégation n’aura pas été vaine, puisque même à 15h00 ce samedi, Emile, un de nos petits jeunes se réveillant sans doute de sa soirée de la veille, l’appela pour demander s’il y avait encore de la place. Ben oui tu m’étonnes qu’il y a de la place. Tu fonces chercher ta licence et on t’attend. Heureusement qu’on jouait à 19H00… Bref, le roman feuilleton de « qui qui vient » s’achevait à 18h00 sur une bonne note puisque nous pouvions finalement nous présenter à 19. Une équipe de bric et de broc donc. Composée sur le fil. Mélange subtil de vieux cochons «préhistoriques » (si, si, il y en a encore). De moyen-jeunes pas totalement revenus de blessures, comme Cédric dont le kiné aurait fait un infarctus s’il l’avait vu enfiler son maillot « rose et noir ». De jeunes hors de forme, à l’image d’un Heissam qui arriva essoufflé  d’avoir dû marcher jusqu’au vestiaire 27 au bout du couloir. Bon, y avait quelques valides aussi, hein. Et surtout que des mecs avec l’esprit club. Qui ayant entendu l’appel à la patrie « noir et blanc » se sont rendu disponibles. C’est chouette. C’est beau. Et si de « vieux » nous ne pouvions plus totalement nous targuer, c’est bien une harde de cochons dans la plus pure tradition qui s’est présentée ce samedi soir.

     
Le match.

Qu’en dire ? Drancy non plus n’était pas au complet deux de leurs joueurs leur ayant fait défaut au dernier moment. Ils nous opposèrent une équipe composée de quelques vieux mais surtout beaucoup de jeunes. Dès qui n’ont pas oublié d’apprendre à courir. Qui visiblement s’entraînent ensemble. Et c’est « logiquement » qu’ils entamèrent ce match avec la main mise sur le ballon. Pendant les 15 premières minutes, nous savions bien qu’il y avait un ballon sur le terrain (ben oui, on ne fait pas du « air rugby ») mais nous n’en avons pas vu la couleur. Drancy jouait beaucoup avec ses avants, au ras, lancés. Beaucoup dans nos 40. Mais si sur quelques charges le mur se fissurait, la ligne Maginot vêtue de noir et rose ne cédait pas et se comportait avec vaillance. Et petit à petit, nous commencions par-ci par-là à entrapercevoir le truc ovale, dont la feinte convoitise n’est qu’un prétexte pour se rentrer allégrement dans la gueule. Et suite à un dégueuli Drancéen, bien aidé en cela par notre rude défense, Julien « golden foot » avait l’occasion d’en admirer enfin les coutures et de nous expédier chez eux par une belle touche. La suite, c’est nos avants qui se structurent bien, déplacent intelligemment le maul, et vont aplatir respectueusement le bel objet dans l’en-but.
5-0 pour nous donc, contre le cours du jeu et l’essai n’étant pas transformé. A partir de ce moment les débats se sont équilibrés. Drancy était dans son match, agressif en défense comme toujours mais avec moins de mauvais gestes que d’habitude (et même si le nez de Grégory ne partagera peut-être pas totalement cette opinion), mais nous aussi. Alors oui, il y eut bien ce coup de pied de dégagement que récupéra leur quinze sur les 50 et qui alla tout seul planter son essai en traversant une défense montée en escalier.  Essai transformé et le score évoluait en notre défaveur à 5-7. Juste histoire de nous rappeler que rien n’était fait. Mais nos avants prenaient nettement le dessus, particulièrement en touche, ou dans les mauls portés. Derrière, on n’était pas folichon en attaque avec un peu de déchet face à une défense qui montait très (trop ?) vite et glissait bien, mais nous leur rendions la pareille et muselions efficacement leurs quelques intentions tout en réussissant de temps en temps à placer quelques raids intéressants. Et suite à une pénalité bien placée en face des poteaux, nous reprenions l’avantage à 8-7, puis par un nouvel essai de nos avants, nous menions au score 15-7 à la mi-temps. Le match restait indécis, mais la balance penchait du bon côté.
Et elle le restera. Puisque la seconde mi-temps se déroula comme la fin de première mi-temps. Bon, à part qu’à la deuxième minute Quentin « le boucher de Disneyland » prenait un carton blanc pour un soi-disant (oui, c’est moi qui écrit, je peux rétablir la vérité) placage haut sur l’ailier Drancéen qui voulait se faire la belle. Mais ça ne déstabilisait pas outre mesure des cochons qui tenaient leur match. Et qui par l’intermédiaire de Clément « le filou de Brocéliandre » allait même inscrire rapidement un essai tout en magie. Il jouait rapidement le ballon (enfin, personne n’a prouvé qu’il l’avait joué…) dans le dos de l’arbitre une pénalité pour lui-même sur les 3o mètres adverses, et profitait de l’hébétude générale pour aller tranquillement (mais en courant quand-même) aplatir le ballon. L’arbitre, dont c’était le deuxième match expliquant quelques approximations avec la règle des deux côtés, hésita un instant mais valida bien l’essai. La messe était dite. Drancy pris également son carton blanc pour placage haut (enfin diront certains), puis un rouge de chaque côté, leur numéro 7 ayant poursuivi Grégory qui se replaçait tranquillement (après un geste pas très catholique sur ce même 7 comme il l’avouera lui-même) pour lui déplacer par derrière le nez, ce qui est une opération délicate accordons-lui cela, qu’il trouvait trop droit. A part cela, nous retournions deux fois aplatir chez eux par nos avants encore. Le score aurait même pu être plus lourd si Quentin, après avoir pris un trou, raffuté un adversaire et fixé le dernier défenseur n’avait pas envoyé sa passe dans les chaussettes de Kevin idéalement placé sur l’aile (bon lui, enfin moi, vous dira que c’est Kevin qui court comme une enclume). Ou si Gauthier, après une magnifique course solitaire de près de 40 mètres avait juste plongé au lieu de se faire reprendre par un défenseur et dégueuler la balle dans l’en-but. Ce qui lui vaudra le Corbier d’or.  

Mais l’essentiel ne porte pas sur l’ampleur qu’aurait pu prendre le score. Non, l’essentiel est bien cette victoire, bonifiée de surcroît, sur Drancy. L’essentiel est d’avoir vaincu, enfin, le signe indien. L’essentiel est que dans cette équipe « United ages of SCUF » et qui ne s’entraîne jamais ensemble, tout le monde s’y est filé sans réserve pour obtenir cette belle victoire. Cela oui, c’est l’essentiel. Alors merci et bravo à tous pour votre état d’esprit, et comme on dit au bar-pmu du coin « Eh Garçon, je reprendrai bien la même chose ».      

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